n°44 — Quatre gabarits. Auteur : Stuart Bertolotti-Bailey

Parution prévue en mai 2022
n°44 — Quatre gabarits. Auteur : Stuart Bertolotti-Bailey
Parution prévue en mai 2022
n°18 — Une visite d’atelier : le studio d’Ines Cox. Auteures : Manon Bruet et Julia Andréone
Texte : Manon Bruet
Photos : Julia Andréone
20 pages, 21 × 29,7 cm, CMJN+1PMS
17 décembre 2019
ISBN: 979-10-95991-15-1
ISSN: 2558-2062
Texte : Manon Bruet
Photos : Julia Andréone
20 pages, 21 × 29,7 cm, CMJN+1PMS
17 décembre 2019
ISBN: 979-10-95991-15-1
ISSN: 2558-2062
Trois femmes entrent dans un bar. La première vit dans un grand appartement à Anvers, en Belgique. La seconde est une graphiste indépendante qui a fondé son propre studio. La troisième est un avatar – vous la connaissez peut-être – qui a un intérêt certain pour les procédés créatifs, les interfaces et leurs vocabulaires. Ensemble, elles mangent des pistaches, commandent des vodkas et ne sont pas sûres de pouvoir se lever pour donner cours le lendemain à la Royal Academy of Fine Arts. Mais ensemble, elles forment surtout la troublante personnalité multiple d’Ines Cox, graphiste belge que Julia Andréone et Manon Bruet sont allées rencontrer dans son atelier en juin 2019. L’occasion de mener un récit à trois voix et de dessiner les contours d’un parcours, d’une pratique et d’un personnage.
n°05 — Un post Instagram : P/Pa/Para/Paradiso par jetset_experimental (1 Juillet 2017). Auteure : Manon Bruet
Auteure : Manon Bruet
20 pages, 21 × 29,7 cm, CMJN
20 décembre 2017
ISBN : 979-10-95991-05-2
ISSN : 2558-2062
Auteure : Manon Bruet
20 pages, 21 × 29,7 cm, CMJN
20 décembre 2017
ISBN : 979-10-95991-05-2
ISSN : 2558-2062
Le 1er juillet 2017, alors que je m’apprête à commencer des recherches sur l’usage des réseaux sociaux par les designers graphiques, le studio néerlandais Experimental Jetset poste sur Instagram un diaporama de 7 images. Titré « P/Pa/Para/Paradiso », celui-ci présente, dans son ensemble et en détails, l’affichage de leurs nouveaux posters pour le centre de musique et de culture amstellodamois Paradiso. Outre la filiation formelle évidente avec le poster Blow up qu’ils réalisent en 2007 pour le Design Museum de Londres, ce diaporama ne donne que peu de clés de lecture pour ce qui semble être une nouvelle facette de la communication de ce lieu, à laquelle Experimental Jetset travaille depuis 1996.
Avec aujourd’hui plus de 1500 likes et des dizaines de commentaires, ce post constitue le point de départ de mon article. L’occasion d’enquêter donc, de revenir sur cette collaboration qui a pris durant plus de 20 ans diverses formes (flyers, programmes, posters), et ainsi sur la pratique singulière et radicale d’Experimental Jetset. Mais l’occasion aussi de porter un regard plus théorique sur la manière dont est montré et regardé le graphisme sur les différentes plateformes, qui font aujourd’hui partie intégrante de l’enseignement et de l’évolution de la discipline.
n°16 — Une reproduction : Ce que veut El Lissitzky. Auteur : James Langdon
Auteur : James Langdon
12 pages – 21 × 29,7 cm, + 1 poster 40 × 60 cm, CMYK+1PMS
7 novembre 2019
ISBN: 979-10-95991-15-1
ISSN: 2558-2062
Auteur : James Langdon
12 pages – 21 × 29,7 cm, + 1 poster 40 × 60 cm, CMYK+1PMS
7 novembre 2019
ISBN: 979-10-95991-15-1
ISSN: 2558-2062
Je suis rarement satisfait quand je vois une production graphique imprimée à l’origine dans deux encres reproduite en quadrichromie. Avant l’avènement commercial de l’impression offset, les couleurs élémentaires d’impression – de Gutenberg à Tschichold – étaient le noir et le rouge. Au début du XXe siècle, les graphistes utilisaient le noir et le rouge non pas pour tenter de recréer le spectre de couleurs reconnu par l’œil humain, mais bien pour donner un impact graphique singulier. Pour faire la distinction. Pour créer du dynamisme. Incarner une idéologie dans la page. En particulier, la combinaison de noir et de rouge sur du papier blanc est devenue synonyme du Suprématisme et du graphisme révolutionnaire russe.
Les procédés de traitement d’image contemporains peuvent permettre des reproductions extraordinaires de cette esthétique historique. Une photo numérique haute résolution d’un livre original imprimé en noir et rouge des années 1920 peut être traitée à l’aide d’un profil de couleur afin de calibrer son apparence à chacune des étapes de travail : la correction des couleurs dans les logiciels, l’épreuvage et l’impression. Cette méthode de travail permet finalement d’obtenir une image belle et précise de cet artefact graphique tel qu’il se présente aujourd’hui, jusqu’aux détails les plus fins de sa patine, de sa décoloration due à l’exposition au soleil et aux nombreuses autres subtilités qui le définissent comme un objet d’archives.
Mais une telle reproduction présente un étrange anachronisme technique. Qu’en est-il des contraintes qui ont à l’origine façonné la conception de ce livre – le lien implicite entre les deux couleurs de son graphisme et l’architecture de la presse à une ou deux couleurs sur laquelle il a été imprimé ? Ne sont-elles pas importantes ? Peuvent-elles être reproduites ?
Je compare ici les reproductions imprimées de l’iconique couverture noire et rouge du livre Die Kunstismen(1925), conçu par le russe El Lissitzky. Publiées entre 1967 et 2017, ces images traitent des caractéristiques matérielles de la couleur du livre original de différentes manières, faisant appel à des notions contradictoires de fidélité.